dimanche 26 janvier 2020

Joseph Coteau, peintre emailleur

Joseph Coteau, né vers 1740, peintre émailleur d’origine suisse, a travaillé pour la manufacture de Sèvres ou il introduit le décor d'émaux sur porcelaine vers 1780.
Cette technique rare et raffinée consiste à appliquer sur la surface de la porcelaine des petites pastilles de feuille d'or ciselé, sur lesquelles on fixe des touches d'émail composé majoritairement de verre coloré. Ce procédé dit « en émaux et perles », connut un grand succès pendant les années 1782-1785.

Le Louvre conserve une paire de vase portant ce type décor qui lui est attribué :

M. de Noisy - Rechercher - Page 9 83-001255
Paire de vases Falconet cannelés à guirlandes
décor attribué à Joseph Coteau (1740-1801), émailleur
Paris, musée du Louvre

Il fut surtout le collaborateur des plus grands horlogers tels que Robert Robin et Ferdinand Berthoud auquel il fournit cadrans et plaques émaillées dans le style néo-classique et arabesque dont une au moins fut livrée à la cour de France.

M. de Noisy - Rechercher - Page 9 13-502400
Pendule en forme de lyre en porcelaine de Sèvre bleu de four
Cadran orné des douze signes du zodiaque
Joseph Coteau (1740-1801), émailleur
Courieult (18e siècle-19e siècle), horloger
Livrée à Louis XVI pour le salon des jeux à Versailles

A l’époque de la révolution, Coteau fournira des émaux pour une série de riches pendules dites « squelette » dont un bel exemplaire est conservé au musée des Arts Décoratifs à Paris, mettant en valeur des mécanismes horloger complexes.

Le musée de Versailles possède un pendule portant des médaillons allégoriques attribué à cet artisan :

M. de Noisy - Rechercher - Page 9 84-000453
Pendule portique décoré d'émaux peints par Joseph Coteau, représentant les saisons

Il serait mort le 21 janvier 1801.

Jean Baptiste Maclard, maitre menuisier

Reçu maitre menuisier, le 11 avril 1765
Mort en janvier 1778

Fils de l'ébéniste Charles Maclard, établi dans l’enclos du temple, ce menuisier livra le prince de Conti, grand prieur de l'Ordre de Malte au temple, puis le comte d’Artois à Bagatelle.
En 1778, sa veuve, Marie-Françoise Aubry, repris l’atelier.
Elle continua d’obtenir des commandes du comte d’Artois, avec entre autres ouvrages, une grande table ovale sur un support pliant, destinée au château de Maisons.
Remariée, elle laissera l’atelier à son fils Etienne en 1786.

 Sources :
Les ébénistes du XVIIIe siècle, leurs oeuvres et leurs marques - François de Salverte – 1923
Le Mobilier français du 18e siècle. Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers - Pierre Kjellberg - 1998

Etienne Maclard, maitre menuisier

Menuisier à Paris, fils de Jean-Baptiste Maclard. Il reprend l’atelier paternel en 1786.
Il travaillera également pour le comte d’Artois au palais du temple à la réalisation de 4 armoires vitrines pour les collections d’histoires naturelles du prince.
En juillet 1791, il touchait encore 434 livres d’Indemnités de remboursements sur la liste civile.

Sources :
Les ébénistes du XVIIIe siècle, leurs oeuvres et leurs marques - François de Salverte – 1923
Le Mobilier français du 18e siècle. Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers - Pierre Kjellberg - 1998
Forum connaissances de Versailles

Jean Pitan, Pittan ou Pitau (1617-1676). Marchand, orfèvre et joaillier ordinaire du roi

Originaire d’Anvers, maître en 1637, Jean Pitan est nommée joaillier du Roi en 1662. Il avait également la garde des pierreries de la Couronne.
Il était également orfèvre de Monsieur, frère du roi.
Il eut un fils prénommé Nicolas, également orfèvre du roi.
Il était cousin avec le célèbre Jean-Baptiste Tavernier, voyageur et commerçant, fournisseur de nombreuses pierres précieuses à la Couronne.
En 1664, il apparait parmi les fournisseurs de filigrane d’or et d’argent exposées dans les cabinets du roi à Versailles dont une série des travaux d'Hercule.
Il exerçait au Quai de l'Étoile à Paris où il était voisin de l’ébéniste Pierre Gole.
Il apparait également parmi les fournisseurs de la couronne pour les vases de pierres dures, les porcelaines montées …
En 1666, il fut chargé de priser l'argenterie d'Anne d'Autriche aux côtés de Claude I Ballin.
Parmi sa production, il est signalé comme le premier à avoir réalisé des luxueuses boîtes-médaillons ornés de brillants autour du portrait du roi qui feront l’objet de cadeaux diplomatiques.
En 1673, c’est Jean Pitan qui est chargé de tailler le diamant bleu du roi.
En 1676, c’est lui qui livre le coffret d’or « pour enfermer toutes les parures » du roi, c’est-à-dire les pierreries montées destinées à être cousues sur les costumes de monarque. (Musée du Louvre)
Il meurt la même année. A la cour, il eut pour successeur Laurent Le Tessier de Montarsy.