samedi 27 juin 2020

Gaudron, horloger à Paris

« Gaudron à Paris »

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Pendule dite « Religieuse » en marqueterie Boulle
Mouvement signé à l’arrière et sur le ressort de Gaudron Paris
Époque Louis XIV

Cette signature correspond à l’un des ateliers parisiens d’horlogerie les plus importants, actif de la seconde moitié du XVIIe siècle jusqu’au milieu du siècle suivant.

Fondé vers 1660 par Antoine Ier Gaudron dit le père (vers 1640-1714), reçu maitre le 5 juin 1675,
l’atelier se développe rapidement jusqu’à son association avec ses deux fils également horlogers :
Antoine II Gaudron de Sainte-Marthe, dit fils ainé (1675-1748), reçu maitre le 7 mars 1691, Conseiller, Secrétaire du Roi, Maison et Couronne de France à la Chancellerie du Parlement de Metz,
Pierre Gaudron, le cadet (vers 1677-1745), reçu maitre le 7 mars 1694, Horloger Ordinaire du duc d’Orléans,
Après le décès de leur père, les deux frères travaillent ensemble de 1710 à 1730.

Cet atelier se distingue surtout par sa collaboration avec André-Charles Boulle pour lequel les Gaudron réalisèrent de superbes mouvements tout au long de la carrière de l’ébéniste-sculpteur.

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Pendule-baromètre signé « Gaudron à Paris »
et sa caisse et sa gaine attribuée à André-Charles Boulle « ébéniste-marqueteur du roi Louis XIV »
Paris, fin de l’époque Louis XIV, vers 1710.

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Pendule signé sur la façade et au dos « Gaudron à Paris »
et sa caisse et sa gaine en marqueterie Boulle
Paris, époque Louis XIV, vers 1700

bibliographie et sources :
Jean Dominique Augarde Les ouvriers du temps
Pierre Verlet; les bronzes dorés français du 18e siècle.

Jean-Ignace Le Faucheur, Valet de chambre-horloger ordinaire du roi

Jean-Ignace Le Faucheur (1734-1808)

Valet de chambre-horloger ordinaire du roi – 1773-1784


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Pendule à la Fidelité couronnant l’Amour d’après Etienne-Maurice Falconet
Signé sur le cadran Le Faucheur Hger du Roy
Epoque Louis XVI vers 1780 
(marché de l'art)

Fils du précédent.
En 1759, il épouse Marie-Anne-Elisabeth Legay, fille de Jean-Baptiste Legay, sculpteur de l'académie de Saint-Luc et de Marie-Anne-Elisabeth Gobert.
Jean-Ignace Le Faucheur ne demanda pas à être maître horloger à la suite de son père mais travailla à ces côtés a partir de 1762.
Il obtint ainsi la survivance des charges détenues par son père, celle de Gouverneur du Grand Horloge du Palais (en 1762) et celle de Valet de Chambre-Horloger Ordinaire du Roi (en 1763 avec 150 livres de gages).
Il entre en exercice de ses charges en 1773 probablement à l’occasion de la retraite de son père.
Il est installé quai de l'Horloge de 1772 à 1780 et cesse ses activités d’horloger auprès du roi après 1784.
Il eut plusieurs litiges avec son logement de fonction au palais de la cité (1773 et 1776) ainsi qu’avec la veuve du maître peintre Thibault pour des travaux exécutés dans la tour de l'Horloge (1784).
Parmi ses autres clients se trouvait le marquis de Pange, un collectionneur passionné d'horloges.
On doit lui attribuer les modèles Louis XVI-néoclassique.

Alexandre Le Faucheur, Valet de chambre - horloger ordinaire du roi

Alexandre Le Faucheur (mort après 1778)

Valet de chambre - horloger ordinaire du roi - 1745-1772

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Cartel et sa console d'applique en bois à décor en vernis
Cadran et mouvement signés Le Faucheur, horloger du roi à Paris.
Caisse estampillée F. GOYER et poinçon de la Jurande des Menuisiers Ebénistes
Epoque Louis XV, vers 1760

Né à Evreux, Alexandre Le Faucheur s’installe à Paris ou il est reçu maître horloger le 25 octobre 1729.
Il eut sa propre boutique parisienne. En 1730, il est établi rue de la Lanterne, en 1737, il travaille rue de la Verrerie à l'enseigne Au Roi de France ou il eut comme apprenti Jean Gilles Bremont, en 1739 il est sur le pont-au-Change puis à partir d'au moins 1762 au quai de l'Horloge du Palais à l’enseigne Au Méridien.
En 1731, il est l’auteur de la nouvelle grosse horloge de la ville de Sens et avant 1735 de celle du collège de Beauvais à Paris toutes deux citées dans le Mercure de France.
Ses talents lui valurent d’être reconnu de l’aristocratie puis à la cour de France.
En mars 1745, Il est nommé Valet de Chambre-Horloger Ordinaire du Roi au quartier d’avril (second trimestre de l’année) ou il émargeait pour 200 livres.
En 1749, il devient Gouverneur du Grand Horloge du Palais de la Cité à Paris en remplacement de Jean V Martinot, charge assortie d’un logement de fonction.
Il utilisa des boîtiers de l’ébéniste Goyer, et des bronziers Saint-Germain, Duhamel ou les Caffieri.
Outre la cour au travers de Menus-Plaisirs, il compta parmi sa clientèle Mademoiselle de Sens, Messieurs de Flainville, de Farcy, Lalive de Prunoy et Sollier.
On peut lui attribuer surement les modèle Louis XV-rocaille qui porte les marques Le Faucheur A Paris et Le Faucher Horloger du Roy.
Il fut marié à Marie Etiennette Thillement (morte en 1750) dont il aura un fils, horloger et successeur, Jean-Ignace (1734-1808), travaillant à ces cotés à partir de 1762 et à qui cède toutes ses activités et charges en 1772.
C’est donc probablement à lui qu’en 1777 et 1778, Louis XVI accordait une pension de 300 livres sur sa cassette privée.

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Cartel et sa console d'applique en bois à décor en vernis
Signature sur le cadran : LEFAUCHEUR HORLOGER DU ROY
Maison consulaire ; chambre de commerce, Tours
Inventaire général

Charles Angot, maitre doreur sur cuivre

Charles Angot (?-?),
maitre doreur sur cuivre

Note biographique :

Charles Angot est un maitre doreur sur cuivre parisien, installé rue de la Petite Sonnerie vers 1690, puis Rue Saint-Germain-l'Auxerrois vers 1711.

Il fut marié Rose Pointier ou Poinctier dont il eut :
- Marie Anne Madeleine (née vers 1670) marié en 1698 à Benjamin Hierosme, doreur
- Philippe (né vers 1673), également maitre doreur, marié en 1696 à Jeanne Chaperon, fille de doreur.
- Elisabeth née vers 1686 mariée en 1708 à François Duclon, doreur.

Il y eut sous Louis XV, un Etienne Angot, reçu comme fils de maitre doreur le 16 janvier 1744 (son petit-fils ?)

 En 1709-1710, cet artisan est appelé sur le chantier de la chapelle royale de Versailles pour la dorure des balustres au prix de 90 livres la pièce aux cotés de Jacques Desjardins, fondeur au Vieux Louvre.

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Chapelle Royale: la tribune sud au 1er étage avec vue sur les balustres de métal doré

Sources :
Archives nationales, Minutes concernant l'administration du marquis d'Antin, directeur général des bâtiments du roi, arts et manufactures de France.
Pierre Verlet, Les bronzes dorés français du 18e siècle
www.famillesparisiennes.org

Causard ou Caussard Horloger du Roi suivant la Cour

Causard ou Caussard
Horloger du Roi, Suivant la Cour


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Cartel rocaille et sa console
fond vert en vernis Martin
Cadran signé CAUSARD Horloger du roi suivant la Cour.

cette signature d'horloger correspond à deux membres de la même famille.

Edme-Jean, né vers 1720 à Audeloncourt (haute-marne), horloger, installé rue Saint-Honoré à l'Hôtel d'Angleterre.
ouvrier libre avant 1745, il obtint la charge de Marchand Horloger Privilégié du Roi vers 1753.
A son décès le 14 aout 1780, son neveu et apprenti Jean-Baptiste Royer (mort après 1812) lui succéda à la cour.
Georges, son frère, né à Audeloncourt, reçu Maître horloger le 12 juillet 1770, fut actif jusqu'en 1789 environ.
Il habita successivement quai de la Vallée, enclos des Quinze-Vingts, rue de Rohan.

Les frères Causard firent partie des horlogers privilégiés du roi suivant la cour, charge fixé au nombre limité de quatre.
Créé en 1485, ce corps d'horlogers avaient à l’origine la charge de "pourvoir aux vivres, marchandises, et denrées nécessaires à la suite de la Cour".
Lorsque le roi et sa cour se déplaçaient en résidence, ils étaient chargés par leurs fonctions de remonter la montre du roi.
Ils avaient également le privilège de vendre leurs pendules dans tous les lieux où séjournait le roi et sa cour.

Leurs fournisseurs de caisses d'horloges comprenaient des bronziers de premier plan tels que Jean-Joseph de Saint-Germain, Philippe Caffieri, Robert et Jean-Baptiste Osmond, René-François Morlay, Edme Roy et Nicolas Bonnet ainsi que les ébénistes Antoine Foullet, Jean-Pierre Latz, François Goyer et Nicolas-Jean Marchand, Nicolas Petit, Adrien Jollain, Louis Moreau, ou encore Fortin.

Parmi leurs clients, on peut citer, les marquises de Langeac et de Massiac, le maréchal de Duras, Monsieur Blondel de Gagny, Elisabeth Auguste, Electrice de Bavière et du Palatinat, l'impératrice Elisabeth de Russie.

Les modèles rocaille, dont certains portent les bronzes marqués au C couronné en 1745-1749, peuvent être donnés à Edme-Jean.

Sources et bibliographie:
Louise Philippe, Edme Causard, horloger privilégié suivant la Cour, L'Estampille - L'Objet d'Art, n° 235
Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus
Pierre Verlet, Les Bronzes dorés français du 18e siècle.
Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle
Tardy, Dictionnaire des horlogers français