lundi 5 avril 2021

Joseph-Léonard Roque, Horloger du roi

 

Joseph-Léonard Roque ( ?- après 1789)
Horloger du roi

Joseph-Léonard Roque fut d’abord apprenti auprès du mécanicien Alexis Magny (1712-1723 après 1793) puis de l'ingénieur du roi Claude-Simon Passemant (1702-1769).
A ses côtés, il participa à l’élaboration des mouvements de la pendule "la Création du Monde" dite du « roi de Golconde » commandé par Dupleix, gouverneur de Pondichery et présentée à Louis XV en 1754, ainsi qu'une paire de globes terrestre et céleste tournants pour le marquis de Marigny, également présentés à sa Majesté en 1759 et envoyés au cabinet de physique du château de la Muette.

Joseph Leonard Roque, horloger du roi 13C-globe
Globe mouvant céleste du cabinet de physique au château de La Muette,
présentés par le marquis de Marigny, 1759.
Claude-Siméon Passemant (1702-1769) et Dauthiau (1730-1809).
Caffieri (bronzier).
© Observatoire de Paris

Il est reçu maître horloger le 31 juillet 1770. Il eut alors le titre d’horloger du roi et fut installé au Vieux Louvre grâce à Passemant. De 1772 à 1789, Il exercera Passage du saumon à Paris.
Après sa maîtrise, Roque se spécialisa dans la production de pendules, faisant appel pour les caisses aux plus grands bronziers et orfèvres tels que Jean-Joseph de Saint-Germain, François Vion, François Rémond, Jean-Louis Prieur, Jacques ou Philippe Caffieri,Nicolas Bonnet, Beaucourt ou François-Thomas Germain.
Il se fit entre autres une spécialité de luxueuses pendules à cercles tournants.

Joseph Leonard Roque, horloger du roi 83-000601
Pendule à cadran tournant
Prieur Jean-Louis, l'Ancien (bronzier)
Roque Joseph-Léonard (horloger)
Don Steinitz
Paris, musée du Louvre

Il compta parmi ses clients Louis XV, Louis XVI, Marie Antoinette, Mesdames Victoire et Adélaïde, le comte de Provence ainsi que de grands collectionneurs tels que le duc de Polignac, le marquis de Brunoy, Messieurs Beaujon et de Boulogne.
Au moins 4 pendules avec mouvements de cet horloger ornaient les appartements royaux et princiers à Versailles en 1787.
Malgré son illustre clientèle, Roque semble avoir fait faillite vers 1785-86, mais probablement grâce à la protection royale et sa nomination en tant que pensionnaire du Roi en 1786, il a continua à travailler jusqu'au début de la Révolution.

Son travail est aujourd’hui visible dans de grandes collections publiques dont le Musée du Louvre, de Versailles, des Tissus et des arts-décoratifs (Lyon), Paul Dupuy (Toulouse), Waddesdon Manor, l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), la Collection Huntington (Californie), le Musée des Beaux-Arts (Copenhague) …

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