lundi 27 octobre 2025

Charles André Caron (1698-1775) Horloger du roi

Bio express : 

1698 : naissance le 26 avril de Charles-André Caron, fils de Daniel Caron, maître horloger à Meaux, marchand bourgeois de Lizy-sur-Ourcq, et de Marie Fortin. Sa famille est protestante.
Avant 1721 : il s’engagea brièvement dans le régiment de dragons de Rochepierre sous le nom de Caron d’Ailly.
1722 : installé et formé à Paris, il abjure le protestantisme pour pouvoir être reçu maître-horloger. Il ouvrira sa boutique rue Saint-Denis à Paris.
Il épouse Marie-Louise Pichon (1702-1758). Il en aura 10 enfants dont la plupart mourront en bas-âge.
1732 : le 22 janvier, naissance de son fils Pierre-Augustin Caron, futur Beaumarchais.
1744 : l'horloger Jean-Antoine Lépine entre en formation dans son atelier. Il deviendra son associé et son gendre en épousant sa fille Madeleine-Françoise Caron en 1756.
Charles André Caron apparaît alors parmi les maîtres horlogers fournissant le roi dont une pendule livrée à Mme Adélaïde en 1757, dans une caisse de bronze attribuée à Osmond, conservée à Versailles (dépot du Mobilier National).



1750 : ne supportant plus ni ses incartades ni son insolence, il chasse son fils du domicile familial.
Vers 1760 : il crée la première montre-squelette.
1761 : le 24 novembre, Charles Caron renonce à son commerce d'horloger.
L'année suivante son gendre Lepine devient horloger du roi.
1763 : en janvier, son fils Beaumarchais achète une maison au 26 de la rue de Condé à Paris ou il loge son père et ses 2 soeurs cadettes.
1766 : en janvier, André-Charles Caron se remarie avec Jeanne Guichou, veuve Pierre Henry.
1775 : fraîchement remarié à Suzanne Léopolde Jeantot le 18 avril, Charles-André Caron décède le 23 octobre.

vendredi 17 octobre 2025

Gilles-Paul Cauvet, sculpteur de Monsieur, frère du roi



Frontispice de son ouvrage de 1777
avec le portrait du comte de Provence et une dédicace gravés

Gilles-Paul Cauvet, né en 1731 à Aix-en-Provence et mort le 15 novembre 1788 à Paris, fut un important sculpteur sur bois et ornemaniste français.
Il demeurait à Paris, rue de Sèvres , près la rue du Petit-Bac.
Il fut marié à Marguerite-Geneviève de Ligny, veuve en premières noces de Jean Liottier, maître sculpteur.
Le couple eut deux enfants survivants, Marie-Pauline et Edme-Charles.

Il fut reçu membre en 1762 de l'Académie de Saint-Luc, guilde parisienne des peintres décorateurs et sculpteurs en bâtiments. Il en devint directeur en 1766.
Il dessina des ornements, décors de boiseries et meubles, essentiellement de style Louis XVI.
Il publiera, en 1777, son livre de dessins gravés pour des intérieurs et des meubles qui influencera de nombreux sculpteurs sur bois.

Vers 1775, il fut nommé sculpteur ordinaire des bâtiments de Monsieur, le comte de Provence, frère de Louis XVI, futur Louis XVIII.
Il participa à la décoration du Palais-Royal, du palais du Luxembourg, du Palais du Temple, de l'opéra royal de Versailles.
collaborant souvent avec les architectes Jean-François Chalgrin, Alexandre-Théodore Brogniart et Etienne-Louis Boullée, il décora de nombreux hôtels parisiens dont les hôtels de Noailles, de Mailly-Nesles, de Mazarin, du Nivernais, Kinsky...



mardi 7 octobre 2025

Nicolas Thomas (? - après 1806), Horloger du roi

Nicolas Thomas est reçu maître-horloger le 20 septembre 1778.
Il fut nommé la même année Horloger du Roi, fournissant donc peut-être des montres ou pendules à Louis XVI.
Il épousa Thérèse-Emilie Millot, la fille de l’horloger pensionné du roi Pierre Millot.
Vers 1781-1783, il se trouve établi rue du Bac, vers 1787-1789 il est dans la rue de l’Echelle ; en 1806 il est rue de Grétry.
Il marquait ses cadrans de "Thomas à Paris".

A la même époque, deux autres artisans portant le même nom obtinrent également la maîtrise horlogère :
- Philippe Thomas, le 5 fevrier 1779
- François Thomas, le 6 mai 1780.
J'ignore pour l'heure si ils ont liens de parenté ou simple homonymie.

Le musée Getty conserve un exceptionnel cartel, dont le créateur du modèle est malheureusement inconnu, portant un cadran signé de cet horloger.



Le mobilier National conserve de lui une pendule portique de la fin du règne de Louis XVI.



Il a réalisé le mouvement d’une pendule avec boîte de François Rémond, d'après un modèle de Louis-Simon Boizot représentant l’Etude et la Philosophie et dont le cadran est de Dubuisson, celui d'une pendule empire avec caisse du bronzier Pierre-Victor Ledure ainsi que celui d’une pendule empire avec boîte de Claude Galle, représentant la chute de Phaéton.


Marché de l'art

Par l’intermédiaire de Galle, Thomas connut dans la première décennie du XIXe siècle une certaine notoriété.
Certaines de ses réalisations sont mentionnées chez le maréchal Michel Ney, prince de la Moskowa, le maréchal Louis-Alexandre Berthier prince de Wagram, ainsi que dans l’inventaire après décès de la femme de Louis-Amable-Auguste-Ursule-Achille de Sparre.

Sources :
Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Age au XXe Siècle, 1997
Pierre Verlet, Les bronzes dorés français du 18e siècle