L'ébéniste Jacques Tramey travailla d'abord comme artisan libre au faubourg Saint-Antoine, quand une saisie de ses ouvrages pour contravention aux privilèges corporatifs lui fit solliciter des lettres de maîtrise qu’il obtint le 6 octobre 1781.
lundi 7 avril 2025
Jacques Tramey, ébéniste
L'ébéniste Jacques Tramey travailla d'abord comme artisan libre au faubourg Saint-Antoine, quand une saisie de ses ouvrages pour contravention aux privilèges corporatifs lui fit solliciter des lettres de maîtrise qu’il obtint le 6 octobre 1781.
jeudi 3 avril 2025
Edme Chollot (vers 1695 - après 1774), menuisier en bâtiment
Reçu maître menuisier en bâtiment en 1723, Edme Chollot exerça rue des Gravilliers jusqu’en sa quatre-vingtième année.
En 1774, il devenait tuteur de la mineure Françoise Elisabeth Chollot, fille de Jean Edme Chollot (son fils ?), maître menuisier décédé, et de Louise Gabrielle Françoise de Montigny.
Il laissa une production composée de tables-consoles de bois doré, estampillée E.CHOLLOT, allant du style rocaille au style Louis XVI.
Il collabora occasionnellement avec le menuisier en siège Nicolas Heurtaut.
Son estampille est une rareté. En effet, les menuisiers en bâtiment qui réalisaient tous les éléments "immeubles" tels que boiseries, trumeaux, tables-consoles, armoires de lambris n'étaient pas obligés d'apposer leur estampille sur leur production.
Un exemple de sa production d'époque Transition Louis XV-Louis XVI.
Oeuvres en collections publiques :
- Une paire de console, Église paroissiale, Saint-Viatre
- Une console d'époque Louis XVI, Cathédrale Saint-Pierre, Beauvais
Sources :
Les ébénistes du XVIIIe siècle : leurs œuvres et leurs marques, Salverte
Le mobilier français du XVIIIe siècle, Kjellberg
Famillesparisiennes.org
lundi 31 mars 2025
François Bayer, maitre ébéniste en 1764
Il migra ensuite rue Saint-Honoré puis rue de Taranne au faubourg-Saint-Germain vers 1777.
Manquant de capitaux et endetté, son activité périclita. Il fit faillite en 1780 et 1781 et dût revendre son fonds de commerce. Son atelier se situait alors rue du colombier.
Installé ensuite rue Montmartre jusque vers 1785, Bayer se consacra principalement à la restauration de meubles aidé de son épouse, Jeanne-Honorine Parent, dont il eut sept enfants.
Il est encore cité seul comme ébéniste en juin 1797 vivant au 10 rue Ponceau, date à laquelle on perd sa trace.
Sa production estampillée principalement connue entre 1764 et 1780 s’inscrit dans le style transition puis Louis XVI.
Elle se caractérise par des marqueteries raffinées d’instruments de musique et de fleurs ou géométriques dans le gout « grec ».
Ses talents lui valurent des clients de marque, tels que la comtesse de Custine ou les comtes de Brancas et de Saint-Cyr.
Il sous-traita pour des marchands comme Boudin, Delisle, Rivière, Francq, Lefèvre, Santaire, et des tapissiers tels Bigeon ou Eby. Il collabora avec d'autres ébénistes comme Denizot ou Bavant.
Dans les années 1770, il fit également partie des sous-traitants de Gilles Joubert, fournisseur officiel du garde-meuble.
L'inventaire de Joubert dressé après le décès de son épouse en 1771, fait état " d'une somme de 106 livres due à Bailler ébéniste ".
Les ébénistes du XVIIIe siècle : leurs œuvres et leurs marques, Salverte
Le mobilier français du XVIIIe siècle, Kjellberg
Famillesparisiennes.org
vendredi 21 mars 2025
Charles Munier (1802-après 1863) tapissier, miroitier et fabricant de meubles
Charles-Auguste Munier est né le 25 juillet 1802. Il fut actif à Paris de 1828 à 1863. Il devint tapissier, miroitier et fabricant de meubles en succédant en 1828 à l'ébéniste Jean-François Moulin dont il reprit l'atelier au 41-43 rue Meslay puis passa rue Montmartre de 1830 à 1863.
Ses différentes marques au pochoir à l'encre furent alors :
- Ch. MUNIER, 160, rue Montmartre, Tapissier Fabricant de meubles.
- 163 rue Montmartre / Ch. Munier / Tapissier / Fabt de Meubles / Maison à Marseille.
On connait de lui quelques meubles de style Boulle d'après Cressent.
Bureau estampillé de Charles Munier
doc Christie's
Vers 1840, il obtint le titre de fournisseur de mobilier de la Couronne.
Dans les faits, il fut essentiellement tapissier pour le garde-meuble. Son atelier recouvrit ou restaura de nombreux sièges sortis d'autres ateliers de menuisiers comme Larivière, Bellangé, Jacob-Desmalter... notamment pour Versailles, le Grand et le petit Trianon, les Tuileries ou Meudon.
Il livra des sièges pour l'opéra de royal de Versailles (1838) et l'importante série de banquettes et tabourets néogothiques pour les salles des croisades (1840).
Bibliographie : Denise Ledoux-Lebard . Le Mobilier francais du XIX siecle, Dictionnaire des ébénistes et menuisiers.
jeudi 20 mars 2025
Antoine-Nicolas Lesage (1784-1841) Marchand-ébéniste
D'abord installé au 2 boulevard des Italiens de 1812 à 1821, il devint directeur de l'"Union des arts" au 2 rue Grange-Batelière, un magasin d'ameublement ouvert jusque 1837 puis il migra au 11 rue Chaussée d'Antin sous l'enseigne Lesage et Granvoinet.
Il fit faillite en 1839.
L'une de ses estampilles

Lesage fut l'un des plus importants marchands Parisiens sous la Restauration, vendant les productions de Rémond ou Jeanselme comme en témoigne cette description de son magasin :
"l'on trouve réuni dans ce bel établissement tout ce que la mode peut enfanter de plus gracieux et de plus recherché, soit meubles en bois indigènes et exotiques, bronzes, dorures, pendules, candélabres, etc. On y fait aussi tout ce qui concerne l'ameublement, comme sièges, draperies, couchers, rideaux, et l'on y trouve de même des étoffes pour meubles, en sorte qu'il est possible d'y faire en un seul instant emplette du plus beau mobilier. C'est, en un mot, une de ces maisons qu'on ne saurait trop recommander pour l'assortiment rare et précieux qu'offrent ces vastes magasins en produits de nos meilleures fabriques."
Il reçut des commandes du Garde-Meuble de la Couronne pour les palais de Saint-Cloud, de Trianon, des Tuileries, de Meudon, de Louis-Philippe pour ses demeures du Palais-royal et de Neuilly ainsi que de la Duchesse de Berry pour son chateau de Rosny.
Quelques œuvres en collections publiques :
A Versailles :
- Table à ouvrage livrée aux Tuileries sous la restauration, déposé par le Mobilier National à Trianon sous-bois.
- Bureau plat acheté au marchand Lesage en 1837, placé dans le cabinet de travail de la reine Marie-Amélie au Grand Trianon.
- guéridon, Donation sous réserve d'usufruit de la duchesse de Windsor, 1973 (non exposé)
- guéridon, Donation sous réserve d'usufruit de la duchesse de Windsor, 1973 (non exposé)
Au Mobilier national :
- Étagère portant marque des Tuileries et de l'Elysée-Bourbon sous la restauration
mardi 18 mars 2025
Charles Adolphe Masson, ébéniste à Versailles
Il s'installa comme ébéniste à Versailles sous la monarchie de juillet au 12 avenue de Paris.
Il est cité en 1844 lors de l'exposition des produits de l'industrie française ou il reçoit une mention honorable du jury.
Il produisait des commodes, des encoignures, jardinières, bureaux, consoles et divers cadres de glaces.
Certains de ses meubles plaqués de bois de rose en marqueterie étaient enrichis de plaques de porcelaine dans le gout "Pompadour".
En septembre 1844 lors d'une exposition dans les galeries de l’hôtel de ville de Versailles, il présenta un meuble jardinière en marqueterie garni de bronze doré.
Il reste essentiellement connu pour une livraison qu'il fit en mai 1846 pour les appartements du grand Trianon.
La couronne lui commande en effet un exceptionnel ensemble composé d'une console et de deux commodes de forme régence ornées de marqueterie en ébène et cuivre dans le gout de Boulle.
En juin de la même année, il complétera l'ensemble de deux tables de chevet carrées à tablette d'entrejambe ouvrant à un tiroir et une porte en abattant (sorties en 1902).
Cet ensemble était initialement placé sous Louis-Philippe dans la grande chambre du nouvel appartement des souverains au Grand Trianon. Il passera ensuite au Trianon-sous-Bois et à la chapelle pour la console. Très abîmés, les meubles ne sont pas remis en place lors des réfections et remeublements de 1966.
Les commodes seront restaurées en 1996 par le Service de restauration des musées de France puis la console en 1998 par l'atelier de menuiserie-ébénisterie du château de Versailles et finalement replacées dans la chambre à coucher de la Reine des Belges.
Biblographie :
P. Arizzoli-Clémentel et J.-P. Samoyault, Le Mobilier de Versailles, Chefs-d'oeuvre du XIXe siècle, Dijon, Faton, 2009, cat.171, p. 438-441, repr.
mardi 11 mars 2025
Antoine Galliard, Gaillard ou Gailliard, menuisier ébéniste
Reçu maître le 19 septembre 1781, cet artisan du bois exerça rue Saint-Nicolas au faubourg Saint-Antoine jusque vers 1787 puis au 18 rue de Charenton. Il y vivait avec sa femme Marguerite-Reine Vaconet et sa fille Madeleine.
Son estampille
Antoine Gailliard, vu la date tardive de son admission à la maîtrise, n'a d'abord fabriqué que des sièges et des bois de lits de style Louis XVI.
Il a livré des sièges pour le château de la Roche-Guyon au duc Louis-Alexandre de La Rochefoucauld-d’Enville.
Sa production est alors de belle qualité, de forme classique, ornée de sculptures d'acanthes et de rosaces.
Bergère en gondole d'époque Louis XVI
Estampillée A.GAILLIARD
A la révolution, il semble avoir profité de l'abolition des corporations pour produire quelques meubles d'ébénisterie tels que commode ou bureau à cylindre.
Passé la tourmente, il travailla pour le garde-meuble impérial. Ce dernier lui commanda en 1811 plusieurs mobiliers de salon et de salle à manger pour le service des grands-officier de la couronne.
Il travailla également avec des tapissiers et marchands de meubles comme Trinzius, Bonnet, Balassée ou Jacquemart.
La chute des commandes à la fin de l'empire l’amena à la faillite en 1815.
Les collections du château de Versailles conserve de lui une suite de 4 chaises d'époque Louis XVI couvertes de velours d'Utrech dont l'historique n'est pas connu (non illustrées, non exposées).
Le Mobilier National a déposé au Trianon-sous-bois deux chaises d'époque Louis XVI lors du remeublement souhaité par le général de Gaulle en 1968.


Chaise en acajou estampillée A.GAILLIARD
portant la marque des Tuileries sous la Restauration
Collections du Mobilier National
Enfin deux chaises louis XVI en cabriolet sont conservées à la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais.

Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - 1934
Le Mobilier Français du XVIIIème siècle - Pierre Kjellberg - 2008
Le Mobilier Français du XIXe siècle - Denis Ledoux-Lebard - 2000