lundi 11 août 2025

Wallet et Huber ou la sculpture en carton-pierre à Versailles

Petite note biographique sur ces deux artistes-artisans sculpteurs qui furent actifs sur le chantier du musée d'histoire de Versailles sous Louis-Philippe, mais pas que !!!

Sculpteurs-décorateurs spécialisés dans le carton-pierre, ils sont connus à partir de 1823.
Louis Etienne Wallet et César Joseph Eusèbe Huber, qualifiés de "Sculpteur du roi", étaient les successeurs de MM. Hirsch et Mezière, au 3 rue Porte-Foin à Paris.
En 1837, ils transfèrent leur entreprise au 20 rue Bergère ou il exercèrent jusqu'au début du règne de Napoléon III.
En 1844, leurs ateliers occupaient pendant toute l'année 120 ouvriers, 10 sculpteurs et 5 menuisiers.
Leur fonds de commerce se composait de creux ou moules en plâtres reproduisant des ornements, reliefs, rondes-bosses et sculptures de toutes les époques.
Ils participèrent aux Expositions des produits de l'industrie française entre 1823 et 1844 ou ils remportèrent plusieurs médailles d'argent et de bronze.

La technique du carton pierre

Cette technique est héritière des décors de théâtre, de fête ou de château d'ancien régime ou l'on utilisait alors du carton moulé. Celui-ci remplaçait la sculpture sur bois à l’exécution longue et onéreuse.
Ce matériaux périssable ne résistant pas aux intempéries, on finit par lui ajouter de la poudre de pierre.
Ce carton-pierre, malléable, solide, économique et léger, se développera à partir de 1806 dans les ateliers du sieur Méziere.
Les recettes varient mais gardent en commun le mélange de poudre de pierre ou de craie, de papier mâché, de colle animale et de lanières de cuir ou d'armature de métal.
La pâte obtenue est mise en forme dans des moules de cuivre ou de plâtre.
Passée des décors de spectacles aux habitations, cette technique permit de fabriquer des ornements en série vendus sur catalogue à prix modique.
Néanmoins, le carton-pierre sera assez rapidement remplacé par le staff inventé en 1856.

Wallet et Huber au service de la couronne

Leur carrière au service des maisons royales commença donc sous la restauration.
À l’exposition de 1823, Wallet et Huber présentérent entre-autres un « Christ d’un très-bon style ».
En 1825, ils travaillaient aux décors du sacre de Charles X à Reims.
En 1827, ils exposèrent une statue plus grande que nature de Henri IV en carton-pierre imitant le bronze dans la salle d'assemblée au Louvre.
En 1828, il éditèrent un recueil gravé, catalogue de leurs ornements, réédité en 1850.

Le plus fort de leur carrière se situe sous le règne de Louis-Philippe et en particulier sur le chantier du musée d'histoire de Versailles.
Car en dehors des socles en faux marbre pour les torchères de la galerie des glaces, ils apparaissent dans la fabrication de nombreux décors même si ceux-ci généralement peu précis sont difficiles à identifier surement.
Tout au plus les imaginent-on, au travers des comptes des bâtiments de la Couronne, travaillant dans l'aile du midi à la galerie des Batailles, la salle du sacre ou celle de 1792, aux décors entièrement crées sous Louis-Philippe ou ils fallait aller vite et à moindre coût.
Les sommes qui leur furent versées sur ce chantier entre 1833 et 1844 furent néanmoins conséquentes.

A côté de ce grand oeuvre de Versailles, ils sont également cités sur d'autres demeures royales dont Compiègne (1836), Randan pour Mme Adélaide (1840), Fontainebleau (1842, 1843,1845) pour des travaux de décoration à l'escalier de la Reine, l'ensemble du 1er étage et la porte de Saint-Louis.
En 1845, ils travaillaient au rétablissement de la sculpture du fronton au-dessus de l'entrée de la chapelle du palais de Saint-Cloud.
Ils apparaîtront encore vers 1852-1853 sur le chantier du théâtre impérial du château de Fontainebleau.

Hors des chantier royaux, ils œuvrèrent aux décors de l’hôtel de ville de Paris et de l’hôtel de Bourvallais (actuel ministère de la justice).

mardi 29 juillet 2025

Jean-Pierre Louis, menuisier impérial et royal

Jean-Pierre Louis, maître menuisier actif entre 1787 et 1832, était le fils de Charles-Borromée Louis (mort en 1807) et de Anne Defer. Son père avait été reçu maître menuisier en bâtiment le 2 juillet 1757.
Jean-Pierre Louis reçu sa maîtrise de menuisier en sièges à Paris le 5 septembre 1787.
Il fit peut-être deux mariages, le premier en 1794 avec Marie-Anne Beguin et un second en 1810 avec Marie-Victoire-Jeanne-Françoise Martin.

A la réception de sa maîtrise, il prit la succession de son père, rue du Jour.
Après la Révolution, il transféra sa boutique au 21 de la rue Saint-Nicolas.
Son activité fut importante sous l'Empire ou il livra à l’Administration de nombreux sièges pour les ministres et les grands- officiers de la Couronne.
Sous la Restauration, il échoua en 1824 à obtenir un brevet de fournisseur officiel du garde-meuble mais continua néanmoins de fournir la couronne. Il livra le conseil d'état et les Tuileries.
Sous Louis-Philippe, il reçut des commandes pour Compiègne, Saint-Cloud, le Grand Trianon et les Tuileries.
il fut également employé par le duc de Bourbon et collabora avec Jacob Desmalter pour le duc de Richelieu, ministre des affaires étrangères.
Il cesse ses livraisons au garde-meuble après 1832.
Les collections nationales conservent encore de nombreux sièges de sa fabrication : Mobilier National, Versailles, Fontainebleau, Chantilly.

Sources :
Minutier central des notaires, Archives nationales
Denis Ledoux-Lebard, Le Mobilier Français du XIXeme Siecle 1759-1889. Dictionnaire des ébenistes et des menuisiers.

François-Claude & Louis-Charles-François Menant, menuisier en siège de père en fils


François-Claude Menant, baptisé le 2 février 1757, paroisse Sainte Marguerite à Paris, était le fils de Claude André Menant et de Marie Renée Huchet.
Il fit deux mariages, le premier en 1781 avec Marie Antoinette Gravey et le second en 1787 avec Marie Antoinette Geneviève Riceur.

Il fut reçu maître menuisier à Paris le 19 septembre 1786 et s'installa rue de Charenton.
Sa clientèle reste inconnue mais il travailla pour le marchand-tapissier Devonges.
Il prit part à la révolution. Le 17 août 1792, il était juré au Tribunal révolutionnaire de Paris.
Engagé volontaire, il mourut des suites de blessures lors de la guerre dans le nord de la France en septembre 1793.

son estampille

Il a laissé des sièges et bois de lit de bonne facture de style Louis XVI dont certains sont conservés au Mobilier National ou au Musée des Arts décoratifs à Paris. Le musée de Versailles a en dépôt un fauteuil de bureau canné en noyer de ce menuisier.
Pour certains de ses sièges les plus richement sculptés, il semble avoir travaillé avec le sculpteur ornemaniste Nicolas Poirion.



Paire de fauteuils estampillé FC MENANT et N.PRN pour Poirion
doc. Christie's

Sa veuve, puis son fils Louis Charles François Menant, reprirent l'atelier.
Ce dernier fit faillite en 1811 mais reçut une commande de secours du garde-meuble impérial comprenant chaises, fauteuils, canapés et tabourets d'acajou. Le Mobilier National semble encore conserver une partie de cette commande.
Il exercera jusque vers 1814 mais devenu aveugle, il entra à l’hôpital des quinze-vingt avec son épouse Antoinette-Sophie Pigalle.
Son atelier perdura, cité jusque vers 1826 au Boulevard Saint-Antoine. Il vivait encore en 1832.
Versailles conserve 3 fauteuils de veille de ce menuisier. 

Sources :
Pierre Kjellberg. Le Mobilier français du XVIIIe siècle : Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers.
Denise Ledoux-Lebard. Le Mobilier Français du XIXxeme Siecle 1759-1889. Dictionnaire des ébenistes et des menuisiers.

mardi 24 juin 2025

Jean-Jacques Werner (1791-1849), menuisier-ébéniste-décorateur, fournisseur du Garde-meuble de la couronne

Né à Berne en Suisse vers 1791, Jean-Jacques Werner s'installe à Paris en 1812 au 107 de la rue Saint-Dominique avant de transférer sa boutique rue Vaneau en 1837, puis rue de Grenelle-Saint-Germain en 1839 et enfin rue Saint-Dominique-Saint-Germain de 1844 à 1849.
Il se marie en 1812 avec Marie-Louise Chassan, brodeuse, dont il aura un fils prénommé Jean-Louis, né en 1813.

Il produisit des meubles en bois français indigène tel que le frêne, l'if, l'orme, le mûrier et le cornouiller.
Il est récompensé par une médaille d'argent aux expositions des produits de l'industrie française en 1819, 1823, 1827 et 1834. En 1820 il obtint le titre de fournisseur du Garde-Meuble de la Couronne.

commode-secrétaire acquise par Charles X en 1827
place au grand Trianon en 1837

Une de ses étiquettes indique vers 1839 :
J.J. WERNER / DECORATEUR ET FABRICANT DE MEUBLES, / rue Grenelle St Germain 126 / A PARIS / BREVETE DES COURS DE FRANCE ET ETRANGÈRES, / Brevet d'invention, et Médailles de perfectionnement pour les bois indigènes / Fait des envois dans les départements et à l'étranger (à juste prix).

Secrétaire "aux faisceaux" attribué à Werner 
en suite avec la commode à vantaux 
conservée au musée des Arts décoratifs à Paris

Il reçut quelques commandes royales et eut une importante clientèle privée dont la duchesse de Berry au château de Rosny, la princesse d'Eckmulh, le prince Eugène de Beauharnais ou le roi de Bavière dont il fut breveté fournisseur et décorateur de sa maison.
Il meurt veuf le 6 février 1849.

Œuvres en collections publiques :

- commode-secrétaire, exposée au Salon de l'Industrie en 1819, acquise par Charles X en 1827, placée dans la chambre de la Reine Marie-Amélie au grand Trianon en 1837, in situ
- lit en loupe d’orme orné de bronzes dorés (attribué), acquis en 1833, placé dans l'appartement de Madame Adélaïde, sœur du roi Louis-Philippe, au Grand Trianon en 1837, in situ
- Paire de chaise apportée à Versailles en 1840, Grand Trianon
- Secrétaire en armoire en loupe de frêne et bronzes dorés, présenté à l'Exposition des produits de l'Industrie de 1823, Paris, Musée des Arts décoratifs
- commode à vantaux en loupe d'amboine et bronze doré, vers 1820, Paris, musée des Arts décoratifs (dépôt du musée de l'armée)
- Petite table à ouvrage, vers 1839, Paris, musée du Louvre
- Ensemble de 12 fauteuils, 12 chaises à barrettes, 6 chaises à dossiers pleins et 8 banquettes, Dijon, Grand théâtre, 1828
- console rectangulaire en console (en acajou ?), époque empire, Paris, collection du Mobilier National
- guéridon rond tripode en loupe, époque restauration, Paris, collection du Mobilier national
- paire de chaise en bois verni, époque restauration, Paris, collection du Mobilier national
- table à écrire en acajou, époque restauration, vers 1839, Chantilly, Musée Condé,
- commode à 5 tiroirs en acajou, époque restauration, vers 1820, Chantilly, musée Condé.

Bibliographie : Denis Ledoux-Lebard, le mobilier français du XIXe siècle, editions de l'amateur, 2000

lundi 23 juin 2025

Alexandre Maigret, actif de 1775 à 1826, tapissier du garde-meuble

Alexandre Maigret, tapissier du garde-meuble impérial et royal, fut actif de 1775 à 1826.
Né vers 1750 (?), il apparaît comme marchand-tapissier et ébéniste dès les années 1775-1780.
Peut-être avait-il un lien de parenté avec le menuisier-ébéniste Louis-Charles Maigret, reçu à la maîtrise le 3 octobre 1787, et dont M. de Salverte a relevé l’estampille sur un meuble Louis XVI.
Il est alors établi au 20 rue Vivienne ou il vend des meubles d’ébénisterie, mais aussi des miroirs et des objets en bronze de son confrère Feuchère. Il travaillait également avec le bronzier Thomire.
Bien que cité comme ébéniste, il faisait probablement sous-traiter cette production, en particulier auprès de l'ébéniste Bouillon.
Pour les sièges, il se fournit entre-autres auprès de Pierre-Antoine Bellangé ou Pierre-Gaston Brion.

Pendant la révolution, il se porta acquéreur de tapis de Savonnerie et de tapisseries lors des ventes des collections royales, pièces qu'il tentera de revendre au garde-meuble sous l'empire et la restauration.

En 1805, il est devient l'un des fournisseurs du Garde-Meuble impérial.
En 1813, il obtient le brevet de tapissier du garde-meuble, titre qu'il conservera jusqu'en 1817.
Il livrera de nombreux meubles d’ébénisterie et de menuiserie ainsi que des tentures pour les palais impériaux dont Les Tuileries, Saint-Cloud, Meudon, Versailles et les Trianons, Fontainebleau, Compiègne, Strasbourg, Laeken...
Il fournit notamment plusieurs métiers à broder pour l’impératrice Marie-Louise.

Métier à Broder de l'impératrice Marie-Louise
Livré au Grand Trianon par Maigret

Sous la Restauration, les commandes se firent rares. Il livra quelques meubles pour la duchesse de Berry au château de Rosny.
Il cède son activité à son fils Alexandre-François en 1826. Il vendit une partie de son stock, meubles d’ébénisterie et 18 tapis de la Savonnerie aux armes de France, au garde meuble royal avant de prendre sa retraite.

secrétaire en cabinet d'époque Empire
vendu par Maigret au garde-meuble en 1826

Certaines de ses œuvres sont aujourd'hui conservées à Versailles, Fontainebleau, au Mobilier National, au Sénat.

quelques œuvres conservées à Versailles :

- ensemble de sièges livré pour le petit salon attenant à l'appartement de l'Empereur sur l'orangerie au palais de Saint-Cloud, menuiserie attribuée à Bellangé, 1808
- métier à tisser livré pour le boudoir de l'Impératrice Marie-Louise au Grand Trianon, 1810
- Psyché livrée pour l’appartement du roi de Rome aux Tuileries, Maigret et Thomire, 1811,
placé dans la chambre de Marie-Amélie au grand Trianon en 1834.
- ensemble de siège livré pour le premier salon du grand appartement du palais de Meudon, 1811
- ensemble de siège livré pour la chambre à coucher du grand appartement du palais de Meudon, 1811 (déposé à Fontainebleau)
- console livrée pour la chambre à coucher du grand appartement du palais de Meudon, 1811
- secrétaire en cabinet vendu au Garde-Meuble de la Couronne en 1826,
envoyé au Grand Trianon en 1837 pour l'appartement des princesses.
- secrétaire en armoire vendu au garde-meuble de la couronne en 1826,
envoyé aux Tuileries en 1830 puis Trianon en 1838.

Bibliographie:
Denis Ledoux-Lebard, Le mobilier français du XIXe siècle, Editions de l'amateur, 2000
Mathieu Da Vinha et Raphaël Masson (dir.), Versailles, Paris : Bouquins, 2015.

lundi 16 juin 2025

Jean Avisse (1723-après 1796), maitre menuisier en sièges

Né en 1723 et mort après 1796, Jean Avisse est probablement cousin avec le menuisier en siège Michel Avisse.
Il fut reçu maître menuisier le 10 novembre 1745. Il fit enregistrer ses lettres de maîtrise au Châtelet de Paris le 18 avril 1747. 
Il s'installa rue de Cléry, secondé par son épouse Marie-Anne Gourdin, issue elle aussi d'une important famille de menuisiers.

Il acquiert sa notoriété grâce à la qualité de son travail. Il exécuta de beaux sièges richement sculptés dans les styles Louis XV et Louis XVI.
Les archives livrent quelques-uns des sculpteurs sur bois ayant travaillé sur ses sièges les plus luxueux parmi lesquels Jean-François Baillard, Pierre Rousseau, Claude Vinache ou Nicolas Heurtaut.

Si des livraisons au garde-meuble de la Couronne restent à confirmer, Jean Avisse eut une importante clientèle privée au travers de marchands-tapissiers dont la duchesse de La Tremoille, la marquise de Chabannes, la comtesse de Fontenay et le chevalier de Lamotte, lieutenant de louveterie au département d'Auvergne.

Malgré les nombreuses commandes, il déposa son bilan à deux reprises, en 1769 et 1776 mais reprit chaque fois son activité au 124 rue de Cléry et ce jusqu'en sa mort en 1796.

Quelques oeuvres en collections publiques :

- Tabouret Louis XV, estampille Jean Avisse (Don du docteur Marcel Durand), château de Versailles, non exposé
- Paire de bergère Louis XV, estampillées Avisse (donation duchesse de windsor), chateau de Versailles - non exposées, non illustrées
- Voyeuse à genoux utilisée en chaise prie-Dieu, Louis XVI, provenant de Saint-Cloud au 19e siècle,  château de Versailles, non exposée, non illustrée.
- Suite de 5 fauteuils Louis XV (don docteur Marcel Durand), château de Versailles, non exposés, non illustrés.
- Fauteuil de bureau canné Louis XV, Versailles, musée Lambinet
- Fauteuil à la reine - Musée des Arts Décoratifs - Paris

- Lit de repos Louis XV - Musée Nissim de Camondo

- Canapé et deux fauteuil à la reine Louis XV - Paul-Getty Museum - Malibu
- Paire de bergères - Musée des Arts Décoratifs - Lyon
Le mobilier national conserve deux chaises sobrement moulurées de ce menuisier.



Sources et Bibliographie
Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2008
Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire – 1934

samedi 31 mai 2025

Georges Kintz, maitre ébéniste

L'ébéniste Georges Kintz fut reçu à la maîtrise le 18 décembre 1776. Il deviendra député de sa corporation.
Il s'installa rue du Faubourg Saint-Antoine avant de déménager rue Daval où il restera jusqu'en 1803.
Il fut marié à Anne-Jacqueline Squenons ou Squenort (morte en 1822) dont il eut au moins deux filles :
- Anne-Marie, marié en 1797 avec François Ract, tapissier,
- Jeanne-Jacqueline, mariée en 1799 avec Pierre-Joseph Detournay, tailleur.

Il a produit des meubles très sobres ornés de simples moulures de style Louis XVI, aux finitions soignées, en placage, principalement d'acajou ou en bois de rose. Il utilisa rarement des ornementations de bronze.
Son estampille se retrouve sur des bureaux plat, à gradin ou à cylindre, des secrétaires, tables de jeu, chiffonniers, armoires, console-dessertes ainsi qu'une rare table de musicien duettiste.

Il a parfois travaillé avec d'autres confrères, comme Reizell ou Schmidt, sur des meubles portant double estampille, ainsi qu'avec un confrère homonyme Jacob Kintz.

Œuvres en musées ou institutions :
- Paire d'armoires à 2 vantaux et à 4 étagères intérieures en placage d'acajou flammé, pieds tournés, angles en colonne engagée cannelée rudentée, pilastres à l'arrière, dessus de marbre blanc à balustrade de cuivre doré, attribué à,
Anc. coll. Léon Riesener ; famille Riesener. Legs de Madame Raymond Escholier, 1969 - Versailles, musée national (non illustré, non exposé)
- Table à plateau circulaire reposant sur trois pieds - Musée Ephrussi - Saint-Jean-Cap-Ferrat
- Table trictrac en bois de placage - Les arts décoratifs de Lyon
- Commode en acajou - Paris, Mobilier National

Bibliographie :
Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle - Pierre Kjellberg - Les Editions de l'Amateur - 2008
Le Mobilier français du XIXe siècle - Denise Ledoux-Lebard - id - 2000
Les ébénistes du XVIIIe siècle - Comte François de Salverte - Les éditions d'Art et d'Histoire - 1934
Les artistes décorateurs du bois en France aux XVIIe et XVIII siècle - Henri Vial, ‎Adrien Marcel, ‎André Girodie - 1912