samedi 27 septembre 2025

François Vion, maitre bronzier-fondeur

François Vion est l’un des plus importants bronziers-fondeurs parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il est reçu maître fondeur le 17 février 1764.
En 1765, il est domicilié rue de la Savonnerie, Paroisse Saint-Jacques-la-Boucherie.
L'almanach de 1782 le localise rue Quicampoix, adresse ou il est installé depuis au moins 1777.
Il fut marié à Prudence Bouclin ou Buclin décédée le 9 août 1799.
Il décède à Paris en 1807 ou 1818.


Pendule Les Trois Grâces vers 1769
Ancienne collection de Madame du Barry
Modéle de François Vion, 
bronze de Germain et mouvement de Lepaute à Paris

Confrère et concurrent des Osmond et de Jean-Joseph de Saint-Germain, il se spécialisa dans la création de caisses de pendules dont plusieurs modèles portent sa signature.
Il produisit également quelques éléments décoratifs en bronze doré, tels que des socles pour statuettes ou des montures de vases.
Sa production s'inscrit dans le style transition dit à la grecque puis Louis XVI et jusqu'au directoire ou consulat.


Pendule à L'Autel à l’amour & à Mars
dite aussi L’amour triomphant de la guerre ou La Guerre & la Paix
Cadran et mouvement signé Gilles l’ainé à Paris
Modèle de François Vion, époque Louis XV, vers 1765

Vion livra ses modèles, dont certains sont signés, à de très nombreux horlogers parisiens dont Gilles l'aîné, Lepaute, Berthout, Charles Le Roy, Lépine, Furet...
Ces caisses de pendules se retrouvèrent ainsi dans les plus grandes collections de son époque dont le garde-meuble royal (Louis XVI, Marie-Antoinette), le comte d'Artois, Mme du Barry, le prince de Condé...


Pendule dite à la gloire des Princes
dont Louis XVI eut un exemplaire à Versailles
Modèle de François Vion vers 1770
Mouvement de Charles le Roy

Il travailla également en 1777 pour l'abbaye royale de Saint-Denis ou il fut chargé de la confection de la chasse [ou reliquaire] de Saint-Denis de Corinthe.

Pendule dite La pleureuse, La douleur ou à l'oiseau mort.
d'après un modèle de François Vion.
des exemplaires sont identifiables dans les collections royales
Le Cadran signé Lepaute, Horloger du Roy
Epoque Louis XVI. 

Bibliographie :
H. L. Tardy, Dictionnaire des horlogers français, 1974
Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, 1986
Pierre Verlet, les bronzes dorés français du 18e siècle, 1987.
Pierre Kjellberg, La pendule Française, 1997

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