mercredi 10 septembre 2025

Charles Jacques Tournay, maitre bronzier fondeur ciseleur doreur

Né avant 1739 et mort après 1791, cet artisan du métal était le fils de Pierre Tournay, bourgeois et maître charron à Paris, et de Catherine Vivien.
Il eut une sœur prénommée Geneviève Catherine (vers 1728-après 1761).
En 1764, il épousait Marie Geneviève Delagarde, maîtresse couturière et fille d'un maître chandelier.
Il fut reçu maître bronzier fondeur le 31 janvier 1765.
En 1770, il est cité comme maître ciseleur rue du Four paroisse Saint-Sulpice. Il est alors créancier du menuisier Claude Fontaine.
En 1771, il est témoin comme ami au mariage du sieur Gilard, ciseleur.
Entre 1786 et 1788, il apparaît dans les mémoires de Jean Hauré pour le garde-meuble comme fondeur ou ciseleur.
Il livra à la cour des appliques de sa production et œuvra également à la ciselure de bronzes destinés à des meubles royaux pour Fontainebleau ou Compiègne.
Il fut également en relation avec Ferdinand Berthoud, horloger-mécanicien du roi.
Il fit faillite le 28 mars 1789 mais est encore cité en 1791 comme doreur. A cette date, il fut poursuivi pour loyer impayé.

un modèle royal attribué à Charles Jacques Tournay

Une acquisition récente du château de Versailles donne un piste d'identification de l'un de ses modèles de luminaire en bronze.



Cette paire fait partie d'une série de 4 acquises par le château de Versailles en octobre 2022 lors de la vente de la collection de Ann et Gordon Getty par Christie's New York, grâce au legs de madame Jeanne Heymann.

La conservation du château a identifié ce modèle comme ayant été livré en 1787 par Jean Hauré pour la chambre du duc d'Harcourt, gouverneur du Dauphin, dans son appartement au rez-de-chaussée du château de Versailles.

Elle attribue la paternité du modèle de ces bras au bronzier Charles-Jacques Tournay dans les années 1775-1780.
On sait que Tournay émargea pour le service du garde-meuble sous la direction de Hauré entre 1786 et 1788 tant comme fondeur que ciseleur.
Les mémoires très précis de Hauré permettent d'identifier petit à petit une partie des bronzes d'ameublements (flambeau, appliques, chenets et ornements de meubles) fait exprés pour la couronne ainsi que les achats de modèles déjà à la mode.

Ce modèle exista également avec trois bras de lumières comme le montre un exemplaire passant en vente :


PAIRE DE BRAS DE LUMIÈRES
Epoque Louis XVI, France, vers 1770/80.
Bronze doré. H 60,5 cm.

Provenance : Collection Arlette et Antony Embden, France.
vente, 8031 Zürich - Suisse, 18/09/2025 : 13h30, proposé par Koller Auctions

Sources :
Minutier central des notaires, archives Nationales
Les bronzes doré français du 18e siècle, Pierre Verlet, ed. Picard.
Site du chateau de Versailles

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