Horloger du roi à Bellevue
Compagnon de Pierre Gille l'Aîné et d'Antoine-Charles Caron, Jean-Louis Bouchet est reçu maître-horloger en 1762.
Il s'installe alors rue Montmartre puis rue Saint Denis à partir de 1766.
Nommé horloger du roi en 1769, il déménage à nouveau : en 1781 rue Meslée, en 1783 rue Saint-Martin puis en 1789 rue Salle-au-Comte.
Il fut marié Marie-Anne Marieset (morte avant 1777) dont il eut une fille, puis à Madeleine-Geneviève Pauquet (morte en 1793).
Jean-Louis Bouchet est connu pour ses horloges à complications à plusieurs cadrans.
A ce titre, il est cité dans Mémoires Secrets pour Servir à l'Histoire des Lettres, vol. XVIII, page 255, le 16 juin 1782 :
« Les
amateurs de mécanique vont voir une pendule astronomique, tout à jours,
exécuté par le Sieur Boucher (sic), Horloger du Roi ... »
Il apparaît ainsi être parmi les premiers horlogers à produire des horloges squelettes en France.
Il
fournit à Louis XV un certain nombre de pièces complexes dont l'une
avec des indications astronomiques était décrite comme une « horloge
composée de différents mouvements ronds dans un boîtier de cristal, de
sorte que les différents ressorts peuvent être vus ».
Elle est livrée en 1767 au château de Bellevue, où Bouchet se voit confier l'entretien des pendules de la collection royale.
En
1768, il fournit des mouvements miniaturisés avec indications
astronomiques pour une pendule en ivoire tournée par M. de Fontanieu
pour le Roi.
Bouchet est également connu pour avoir réalisé une autre pendule à six cadrans et trois cercles tournants entre 1779 et 1781.
Il créa également des pendules plus classiques dont quatre furent fournies au Garde-Meuble.
Il
s’approvisionne en boitiers de pendules auprès des ébénistes
Adrien-Jérome Jollain, Balthazar Lieutaud, J-N. Clavelle et Jean Hauré,
ou des bronziers Philippe Caffiéri et Osmond.
Ses cadrans sont signés de Joseph Coteau et Edme-Portail Barbichon et ses ressorts par Trabant.
Des œuvres de cet horloger sont conservées au Musée de L’Hermitage à Saint-Petersbourg et aux archives nationales à Paris.
Une belle pendule portant son nom passe en vente dans la collection Giscard D'estaing :
Cadran émail à quantièmes dans un tambourin signé « Bouchet Hger du Roy ».
Socle en marbre blanc à pieds toupie. Suspension à fil.
Fin du XVIIIe siècle. Hauteur : 40 cm - Largeur : 62 cm. Profondeur : 29 cm.
Probablement Jean Louis Bouchet, reçu maitre en 1762, horloger du roi pour le château de Bellevue.
Les collections de la Couronne britannique conservent une pendule comparable.
Une pendule identique, en marbre blanc, attribuée à Clodion, figurait sur la cheminée du salon des dames au château de Saint Cloud.
Provenance : vente, Paris, Hôtel Drouot, Mes Couturier et de Nicolaÿ, 9 décembre 1994, n° 112.
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