jeudi 9 janvier 2025

Les Lanson, Gainiers Layetiers de la reine

J’ai trouvé peu de chose sur ces artisans, tous les compléments seront les bienvenus.
La famille des Lanson, qualifiée de gainiers-layetiers, travaillait déjà pour le Grand Dauphin.
Les membres de cette famille livrèrent ensuite les reines Marie Leszczynska, les dauphines de France et Marie-Antoinette.
Ils étaient réputés pour les fermetures garnissant leurs œuvres.

L’une de leur adresse fut rue Phelipeaux à Paris. Il s’agit probablement de l’atelier de Antoine Lanson, actif à l’époque de Marie-Antoinette.
la marque spécifique de ce dernier serait un A et L séparé par un coq.

Lanson, Gainier Layetier de la reine Coffre27

L'autre marque connue de cette famille est celle de deux L séparés par un coq.

Lanson, Gainier Layetier de la reine Fainer10

Les gainiers sont les artisans qui doublent et garnissent les boites, écrins, écritoires, étuis, fourreaux d’épée et de pistolets, et autres ouvrages en étoffes, cuirs et peaux de chiens de mer …
Parmi les plus célèbres gainiers du 18e siècle, on citera Jean-Claude Galluchat qui laissa son nom à cette matière précieuse.

Les statuts de cette communauté remontent à 1326 ou ils sont alors qualifiés de Maitres gainiers, fourelliers et ouvriers en cuir bouilli.
Ils reprirent ensuite progressivement une partie de l’activité des Layetiers-Ecriniers.

A l’article « Coffre », l’Encyclopédie précise :
Coffre, (Layetier & Gainier.). Espèce de caisse de bois [Layette], ordinairement couverte de cuir, fermante à clé, & servant à serrer les hardes, linge, &c. Il y a des coffres-forts faits de bois, mais fortifiés de plusieurs bandes & liens de fer …/…
Ce sont les Layetiers qui font les coffres de bois simples, qu'on appelle plus exactement caisses. Ce sont les Gainiers qui font les coffres couverts. Ce sont les Serruriers qui font ou qui garnissent les coffres-forts.


Chaque maitre gainier devait posséder un poinçon ou estampille propre à marquer ses ouvrages et dont l’empreinte était déposée auprès du procureur du roi au Chatelet.
Le brevet de maitrise coutait 40 livres et le poinçon 400 livres (200 livres pour les fils de maitre).
Suite à un édit du 11 août 1776, les coffretiers-malletiers-bahutiers ne formèrent plus qu’une même communauté avec les gainiers auxquels ils sont réunis.

Sources : Almanach Dauphin, 1777.
Marie-Antoinette à Versailles, le goût d'une reine - ‎Bordeaux, Musée des arts décoratifs - 2005

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