dimanche 15 décembre 2024

Lange Barthélemy Bourbon dit Lange de Bourbon, machiniste ordinaire et faiseur de baromètre du roi

Note biographique :

Notre homme longtemps resté inconnu sous son nom d'artiste "Lange de Bourbon" est très probablement Lange-Barthélemy Bourbon, machiniste du roi.

Ce dernier marié à Marie-Jeanne Tételin (morte en 1765) eut au moins deux filles, l'une prénommé Marie-Jeanne, l'autre Marie-Rose, veuve en 1769 de Louis-François Petit, conseiller du roi, lieutenant au châtelet de Paris.

Il est également le frère de André Bourbon (mort après 1776), ingénieur du roi, membre de l'académie royale des sciences pour les instruments de physique.
Ce dernier présenta incidemment dès 1751 un modèle de baromètre portatif à la dite académie puis un baromètre-thermomètre associés en 1770.
Il travailla avec Antoine Assier-Perricat qui prit sa succession en 1773.
Il se fit également connaitre pour des machines électriques vers 1752 qu'il vendait grand rue du faubourg Saint-Antoine sous l'enseigne "au barrometre rouge".
Serait-ce donc réellement lui le fabricant des baromètres et thermomètres signés de son frère ?

Lange-Barthelemy Bourbon reçut lui le titre de Machiniste et faiseur de baromêtre avant 1749, année ou il sous-loue un local grand rue du Faubourg Saint-Antoine, moyennant 125 livres.

Lange de Bourbon, machiniste ordinaire et faiseur de baromètre du roi Pendul34
Pendule à musique vers 1750
cadran signé Lange de Bourbon/à Paris
Mouvement signé de Thiout a Paris (horloger)
doc Christie's

Malgré son titre royal et l’existence de nombreux objets de luxe portant le nom de "Lange de Bourbon", tels que baromètres, thermomètres, pendules, sa carrière reste largement obscure.

Lange de Bourbon, machiniste ordinaire et faiseur de baromètre du roi Main-image
baromètre et thermomètre en cartel vers 1760
en marqueterie et bronze doré
cadran du thermomètre signé de Lange de Bourbon
MET, New-York

Si aucune trace de livraison royale ne semble subsister, on sait qu'il travailla avec l'émailleur du roi Antoine-Nicolas Martinière (1706–1784) et l'ébéniste E.J. Cuvillier.
Pour l'opéra royal comme machiniste, il travailla avec le mécanicien Arnoult.

En mai 1770, on parlait encore de lui pour l'invention d'un thermomètre pour le bain dans la gazette de l’Avant-coureur.
Décédé en 1772 rue saint-Antoine, le catalogue de sa vente du 4 septembre décrit un curieux baromètre-thermomètre formant pendule avec un orgue jouant différents air.

Il est également cité dans les ventes de son temps, preuve d'une certaine notoriété.
En 1768, dans le catalogue de vente du Cabinet de Monsieur Gaignat, ancien secrétaire du Roi, se trouve un baromètre et thermomètre signé "Lange de Bourbon" dans une monture en marqueterie de cuivre et d'écaille garnie de bronze doré.
Une description qui n'est pas sans rappeler celui conservé au Met à New-York.

Lange de Bourbon, machiniste ordinaire et faiseur de baromètre du roi Main-image
baromètre et thermomètre en cartel vers 1770
en bronze doré et écaille de tortue
cadran signé de Lange de Bourbon, faiseur de baromêtre du roy
émail signé de Antoine-Nicolas Martinière
caisse en chène estampillée E.J. Cuvellier

Le catalogue de la vente du marchand Lebrun en 1791 décrit également un riche baromètre-Thermomètre en marqueterie signé de Lange provenant de l'ancien cabinet du bailli de Breteuil.

Sources :
Minutier central des notaires, Paris, Archives nationales
Histoire générale et particulière de l'électricité, Mangin, 1752
Histoire de l'académie des Sciences, 1759.
Archives du Théâtre national de l'opéra
Havard, dictionnaire de l'ameublement et de la décoration
Pierre Verlet, les bronzes dorés français du 18e siècle.
Site du Metropolitan museum, New-York.
Famillesparisiennes.org

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