D'origine allemande (?), cet ébéniste, reçu maître à Paris le 18 juin 1761, demeurait rue de Charonne, d’où il disparut avant 1782.
Sa marque J. SCHMITZ se rencontre fréquemment sur des meubles Louis XV de style rocaille en bois de placage, marqueté, ou à panneaux de laque, parfois très luxueusement enrichis de bronzes doré.

Commode louis XV
Estampille de JOSEPH SCHMITZ,
ancienne collection Anna Thomson Dodge
Il adaptera son style aux évolutions du gout de son époque, produisant des meubles transition puis purement Louis XVI.
Il fut peut-être en relation commerciale avec Pierre Roussel qui co-estampilla une commode.
On a confondu cet ébéniste avec deux homonymes qui pourraient avoir été ses fils :
- Jean Schmitz, menuisier en bâtiments (?), reçu maître le 2 août 1782 qui ne figure plus dans les documents à partir de 1788, il habitait la rue et faubourg Saint-Antoine.
- Pierre Schmitz, menuisier en carrosses (?), reçu maître le 17 juin 1778, il fut ensuite nommé député de la corporation. Il demeurait rue Neuve-Saint-Martin et disparaît vers 1785.
On trouve enfin Jean-Guillaume Schmitz, qui fit partie d’une des dernières promotions de maîtres ébénistes parisiens, le 13 mai 1789. Il résida rue Poissonnière, puis rue Beauregard jusque mai 1810, date de son dècès.
En collections publiques :
- une encoignure, estampillé J.Schmitz, vers 1761-1770, Musée de Versailles, Legs Michel Hanty, 1960 (non exposée, non reproduite)
- un secrétaire à abattant, estampillé J.Schimtz, vers 1760, Château-Thierry, hôtel-Dieu .
- une commode marqueté, estampillé J.Schmitz, vers 1765-1775, Caen, hôtel de la préfecture.
- un bureau, estampillé J.Schmitz, époque Louis XVI, Paris, Mobilier National (non illustré)
- une commode marqueté rocaille, estampillée J.Schmitz, époque Louis XV, San Marino, Huntington collection.
Sources :
Vial, Les Artistes décorateurs du bois. Répertoire alphabétique des ébénistes, menuisiers, sculpteurs, doreurs sur bois... ayant travaillé en France.
Salverte, Les ébénistes du XVIIIe siècle, leurs œuvres et leurs marques
Kjellberg, Le Mobilier français du XVIIIe siècle : Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire