L'ébéniste Jacques Tramey travailla d'abord comme artisan libre au faubourg Saint-Antoine, quand une saisie de ses ouvrages pour contravention aux privilèges corporatifs lui fit solliciter des lettres de maîtrise qu’il obtint le 6 octobre 1781.
Il exerça ensuite dans la Grande rue, puis rue de Charonne, jusqu’à la Révolution. En 1789, il habite rue de la Juiverie, paroisse Sainte Marguerite.
Il meurt en 1790 qualifié de maître-ébéniste et cavalier de la Garde Nationale Parisienne laissant une veuve, Anne Marguerite Lanthone, et trois enfants mineurs Jacques, Joseph et Marie Victoire.
Son estampille J*TRAMEY a été relevée sur des commodes, consoles et jardinières de fabrication courante mais sa production estampillé reste assez rare.
Je n'ai trouvé aucune trace de livraison au garde-meuble pour cet ébéniste. Il dut cependant livrer la couronne à la fin du règne de Louis XVI, soit comme sous-traitant de Riesener ou de son successeur Beneman après 1784, soit par achat à un marchand-mercier ou par la "Boutique de Versailles".
Une console en acajou portant la marque du garde-meuble W du château de Versailles, proche des modèles livrés par l'ébéniste Saunier a été récemment acquise pour les collections du domaine national.
Console-desserte de forme demi-lune en acajou et placage d'acajou, Epoque Louis XVI.
Marque à l'encre sur le plateau et sous la tablette d'entrejambe « .VV. ou .W. ». (non illustrée)
Le Mobilier National conserve également de cet ébéniste deux grands bureaux plats identiques sans provenance connue.
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